Cette même porte s’ouvrit doucement laissant d’échapper la lumière du soleil de feu éclaircir les couloirs. De là en sortit une femme au sourire malicieux et suave.
Elle s’appuya sur la plainte de la porte et observa d’un air alangui le jeune homme qui avait fait irruption devant elle autant qu’elle devant lui.
De son arrivé, il sucita toute l'attention d'Alina.
( !!! )
Son regard bleu, ses cheveux blonds coiffés en tresses et chignons à l’aide de ruban bordeaux, son teint bronzé et son discret sourire lui donnèrent à la fois l’air sage, pleine de vie, sérieuse, avec une touche de rêverie.
Elle portait une longue robe venteuse aux nuances grenat, la splendeur naissait de sa simplicité.
Quelques fils de même couleur étaient entortillés en guise de manche le long de ses bras.
La lueur émanant de son bureau et s’apposant sur sa personne rendit hommage à son attrait subtilement séduisant.
Alors que le garde qui chassait l’homme arrivait à petite enjambé, elle prit la parole la première en contemplant son visiteur. Sa voix était légère et amusée :
« Bonjour … ! Vous ne devriez pas titiller les garde d’Aube Sir, les temps sont durs et ils sont à cran. »
Quand le patrouilleur arriva à cinq mètres d’eux, elle fit un simple geste négatif de la tête. C’était bien là un signe de commandement, mais non dénué d’humilité pour le service qu’il accomplissait.
Celui-ci comprit immédiatement la volonté d’Alina, se courba modestement en réponse et repartit dans les fonds des corridors de l’académie.
C’est alors que la jeune femme se plut à croiser le regard du passager, elle ouvrit grand son bras pour inviter l’homme à entrer dans son bureau du geste des plus accueillant :
« Je me nomme Alina Athélia. Et vous même ? »
Même se doutant que son nom pouvait susciter quelques intérêts, elle poursuivit toujours aussi apaisée dans l’âme :
« Ce que les préjugés nous force à penser seraient qu’un homme qui ne répond pas à l’interpellation d’un garde aurait sûrement quelque chose se reprocher. A moins qu’on le lui reproche à tord. Quoiqu’il en soit je ne fit pas à cela.
Vous devez être lasse des courses poursuites pour le moment. Peut être seriez-vous désireux de vous reposer un peu. mon bureau est plus confortable que le palier de ma porte ! »
Elle adora terminait sur une drôlerie des plus enfantines. Peut être serait-ill plus à l'aise avec elle.
Dans le cas où il serait hésitant, Alina eut un petit rire et affirma de sa voix éternellement adoucie :
« En ma compagnie, vous ne risquez rien ! »
Etait-ce de la pureté ? De l’assurance ? Elle laissait derrières ses mots beaucoup de fraîcheurs. C’était agréable dans un monde qui s’enflamme si vite, comme un moment calme en dehors de tout, un instant de répit en somme.
Etre aimable n’était pas là la qualité qu’il ressortait quand on la croisait, c’était différent, plus diffue. Un seul de ses regard porté sur une personne et celle si pouvait se sentir écoutée, et transparente, comme si l’aura d’Alina flottait tout autour de ceux qui l’approchait pour les enlacer.
De ce qu’elle sait, elle n’usait pourtant d’aucune magie, tout se révélait à partir de l’attention sans barrière qu’elle offrait à ses semblables. C’était cela son charme le plus innocent.