Souvenir emporté

Veryn grimpait les innombrables marches de la tour des lunes. Il montait et montait les escaliers en colimaçon de pierres grises.
Le décor sombre était éclairé par des flambeaux sur des distances respectivement égales.
Les fenêtres se résumaient à des orifices dans les murs, en forme rectangulaires allongé de haut en bas. Il pouvait à peine y passer un bras.
Le pas de Ronen traversant les froideurs d'une nuit bien entamée et peu chaleureuse, était toujours le même, pas plus rapide d'exaspération, pas plus lent de fatigue.
Son regard était parfois posé au sol sur la montée, par autres temps sur les flammes éclairantes.
Mais, en réalité, ses yeux étaient plus enfouis dans les confins crépusculaires de son esprit.

Au sommet d'une des fourches de la tourelle, la bourrasque nocturne ébouriffa ses cheveux soudainement.
La tresse tint bon et alors qu'il acheva les dernières marches, le vent était plus en sa faveur.
Ses yeux se levèrent sur la hauteur architecturale. Ses mains finirent toutes les deux sur le rempart qui séparait la chute de la terre ferme.
Enraciné dans l'abîme profond de son âme, s'il en eut une toujours ou un jour, il sortit un objet de sa poche.

Un collier retenait un médaillon ancien. Le pendentif, niché dans le creux de sa main, était garni d'une pierre centrale brune, une obsidienne.
Sortant de sa courte torpeur, il écrasa l'étoffe d'une main, le cordon qui le retenait se cassa et tomba dans les méandre du vide.
Autre qu'une part de colère, son regard avait une faible lueur peu commune. C'était presque irréel, car on ne pouvait se résoudre à penser qu'un sentiment autre que négatif qui pouvait émaner de Sir Veryn Ronen.
Le soutien qui enrobait l'ove noir céda à son tour, mais pas la pierre ! Des grappilles rejoignirent le gouffre.

Lorsqu'il déserra la paume de sa main, il observa la seule chose qu'il n'eut put détruire, le joyau. Ses yeux totalement vitreux s’amenuisèrent de leur froncement, son pou était progressivement plus calme à la vue de l’objet intact.

* Jamais tu ne me quittes......... *

Puis, il agrandit l'ouverture de la paume de sa main, encore et encore, jusqu'à faire choir volontairement le bijou.
De ses yeux d'elfe noir, il vu qu'elle disparue dans une force mystique bien avant de s'écraser au sol à des mètres de là.

* Tour, tu me joues des tours... Mais qu'importe, j’en suis débarrassé grâce à toi... *

" Qu'il soit oublier avec toi à tout jamais. " Laissa-t-il s'échapper à haute voix, sur un ton résolu.