La demeure de la nymphe Elmira Branwen

* description *

Que voilà une bien jolie maisonnette, que voilà un lieu enchanteur de part son aspect. Etait-ce dû à la magie de la cité d'Aube ou la lumière rayonnante et chaleureuse des lunes? De part sa modestie et sa fraîcheur, ce toit et ses quatres murs semblaient bénis des dieux.

Non, cette ambiance ne pouvait être que due qu'au savoir-faire d'une nymphe, Branwen, la femme aux cheveux de flammes et au regard hagard. Sa demeure avait été aménagée de telle façon qu'elle rappelait les maisons que l'on pouvait lire dans les contes, elle qui aimait tant lire, c'était sa façon de donner un sens réel aux histoires qu'elle se plaisait à imaginer.

Comme toutes les nymphes, la jeune femme se voulait proche de la nature et sa résidence ne faisait que le prouver un peu plus. Sa porte d'entrée était encadrée par une arche, dont un rosier grimpant s'était emparé, et son seuil était pavé de dalles blanches. Ses murs extérieurs étaient faits de larges pierres grises et brutes, mais là aussi, la nature avait repris ses droits et ses aises. De splendides clématies de couleurs différentes formaient sur la pierre une belle mosaïque fleurale. Branwen possédait aussi une petite arrière cour, où poussait un cerisier blanc, ainsi qu'un petit lopin de terre où elle cultivait de petites fraises, car elle se trouvait être gourmande notre donzelle. Bien évidemment, il y avait aussi une multitude de fleurs diverses, de la tulipe aux iris, des orchidées aux marguerites, de quoi faire envier n'importe quel fleuriste.

Son intérieur était bien plus modeste, et pourtant si chaleureux. Une mignonne petit cheminée était là pour apporter bien être les jours de grand froid, un beau sofa en cuir rouge pour le confort. Beaucoup de plantes et de vases fleuries participaient à la décoration, avec quelques modestes tableaux. Mais le principal était la bibliothèque qui surplombait la pièce, pleine d'ouvrages en tout genre. Dans un coin, il y avait une cuisine bien rustique mais suffisante pour les besoins de la jeune femme, avec la table de travail adéquate et des petites placards pour stocker ses vivres. Face à ce qui semblait être un évier, se trouvait un petit tapis de paille, camoufflant une trappe en dessous. Elle pouvait ainsi entreposer ce qui devait être conservé au frais, mais aussi cacher ce qu'elle ne désirait montrer à ses invités.
Dans un autre coin, il y avait un petit escalier en colimaçon qui menait à trois autres pièces. L'une d'elle n'était autre qu'une salle d'eau, avec un grand nombre de cosmétiques, une baignoire en céramique blanc aux robinets cuivrés. Puis les deux autres lieux étaient des chambres; l'une d'elle était dans les tons rouges, avec un grand lit à baldaquin avec de fin voilage blanc, petit commode à la clef et charmante coiffeuse en bois blanc, juste à côté, adossé au mur, il y avait son arc, celui-même taillé dans le bois de son arbre : c'était la chambre de Branwen; la dernière pièce était dans les ton bleu glacé, à la fois identique et à l'opposé de celle de la nymphe : c'était la chambre d'ami.

Même si cet endroit semble à l'étroit, l'intérieur se voit spacieux. Bien des curieux aiment à s'arrêter devant, pour simplement contempler la façade fleurie, dégageant un doux parfum au passage. Et parfois, on peut voir par la fenêtre, une fine silhouette passée, munie d'un livre et plongé dans un nouveau conte...

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» Branwen Elmira